Avez-vous déjà reçu une fessée ou été étouffé lors d’une activité sexuelle et senti cette poussée de douleur suivie d’un plaisir indéniable ? Si c’est le cas, alors vous avez une bonne idée de la merveilleuse expérience qui résulte de la combinaison de la douleur et du sexe. On dit souvent que la ligne de démarcation entre plaisir et douleur est très fine, et les personnes qui pratiquent le BDSM s’y sont habituées, maîtrisant les techniques qui leur permettent de maintenir un équilibre parfait entre ces deux notions.
Que vous le vouliez ou non, le BDSM est devenu de plus en plus populaire à mesure que les médias grand public se sont intéressés à ce mode de vie jadis qualifié de «sombre et dangereux». Ces pratiques sexuelles autrefois clandestines, sont désormais acceptées, voir même adoptées, plus ouvertement dans différentes cultures du monde.
Le BDSM signifie bondage et discipline, domination et soumission, sadisme et masochisme.
Le BDSM est pratiqué depuis que la sexualité existe, même s’il n’y avait pas de nom officiel. Il fait partie d’une communauté avec de nombreuses pratiques, fétiches et sous-cultures. La population sadomasochiste dont les dominatrices à découvrir sur yourdominatrix.com tire profit des échanges consensuels de douleur, impliquant généralement des humiliations et des souffrances, ainsi qu’une « objectivation » décomplexée.
Mais, puisque ces pratiques présentent moins de honte et d’objectification corporelle que d’autres pratiques plus sexe ‘’vanille’, peut-on penser à utiliser le BDSM pour réparer certaines souffrances psychiques liées à l’objectivation et à l’insatisfaction corporelle?
Le BDSM au service de l’épanouissement sexuel ?
L’objectivation est le fait de traiter une personne comme un objet ou une chose. L’objectivation sexuelle (OS) a longtemps pris les femmes pour cible en affirmant que les femmes ne sont perçues que comme des choses créées pour le plaisir et le désir des hommes qui les convoitent.
Pourtant, lorsque les chercheurs ont examiné des groupes d’individus qui s’identifiaient comme sadomasochistes, un groupe de personnes vouées à la honte, s’infligeant douleur et souffrance les unes aux autres et utilisant le corps d’une personne comme objet de plaisir sexuel, ils ont constaté une diminution des problèmes identifiés à travers la théorie OS. La seule différence constatée chez les sadomasochistes pratiquants était le consentement. Le consentement semble être ce qui fait la spécificité de cette pratique, c’est ce qui transforme les conséquences négatives de la théorie OS en résultats positifs.
La douleur consentie est source de plaisir
Plusieurs croyances et conceptions expliquent pourquoi le sadomasochisme, malgré sa violence apparente et la douleur qu’il inflige à ses adeptes, ne donne pas naissance à des frustrations.
La première raison est que l’idée de consentement est un concept beaucoup plus large que ce qui est crédité. Lorsque vous consentez à ce que votre corps soit battu et torturé, ou lorsque vous consentez à être humilié, vous devez impérativement avoir une conversation détaillée, franche et claire avec votre partenaire. Cette discussion implique la confiance, la communication et le respect. Ce sont toutes des qualités qui sont valorisées dans une relation et qui tendent à engendrer des sentiments positifs envers soi-même et son partenaire.
Une deuxième explication suggère que la communauté sadomasochiste est une communauté qui a dû rester cachée et privée en raison de la stigmatisation et de l’ignominie. Cette pratique en elle-même repose sur l’acceptation et l’amour. Ces communautés nécessitent un sentiment d’appartenance, d’engagement et de sécurité. Les individus impliqués dans les communautés sadomasochistes sont acceptés indépendamment de la forme de leur corps, de leur poids, de leur taille, de leur ethnie, de leur race, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Cette acceptation de la non-conformité, associée à la solidarité de la communauté et à la séparation forcée du reste de la société basée sur ses pratiques sexuelles, permet de donner plus de force et de confiance aux membres.
Toutes ces conditions augmentent naturellement l’estime de soi, l’identité, la satisfaction corporelle, la satisfaction sexuelle, l’acceptation de l’objectivation du corps et l’approbation.
Par conséquent, on peut penser que le consentement que les pratiques SM imposent modifie les conséquences négatives subies par des individus qui seraient frustrés et blessés s’ils étaient soumis de force à ce type de traitements humiliants dans la société d’aujourd’hui.
Pour conclure…
Le sadomasochisme est le plaisir de soumettre quelqu’un ou de subir des actes impliquant de la douleur et/ou de l’humiliation. Ces actes pouvant être qualifiés de violents et irrespectueux de l’Etre humain ne sont là que pour procurer du plaisir sexuel, lequel nait d’un consentement mutuel entre une personne qui prend plaisir à contrôler et une autre qui offre son corps pour expérimenter de nouvelles sensations qui ne dépendent pas de sa volonté.