Pratiquer la domination/soumission en toute sécurité : définir ensemble les règles du jeu.
La domination est une activité consensuelle dans laquelle les limites émotionnelles de chacun doivent être respectées afin de garantir des séances satisfaisantes pour tous.
C’est la raison pour laquelle il est d’usage de décider au préalable d’un safeword (mot de sécurité).
L’usage de ce mot peut être utilisé en cours de séance (en général par le soumis) afin d’avertir l’autre partenaire que la pratique est trop « dure » ou que la douleur a pris le pas sur le plaisir.
Pourquoi un safeword ? Parce que l’usage du mot « non » n’a plus la même signification au cours d’une séance. On peut s’amuser à dire non par jeu et en pensant le contraire.
Quand faire usage du safeword ou mot de sécurité ?
1) Pendant la séance par le soumis
Il se peut que les liens du bondage soient trop serrés, que le soumis ressente un inconfort, un début de malaise, que sa capacité à endurer une fessée ou une correction soit dépassée, qu’il ait mal évalué ses limites…. Quelle qu’en soit la raison, le soumis se doit d’utiliser son mot de sécurité.
Certains soumis hésitent à faire usage de ce mot car ils considèrent que c’est une faiblesse de leur part, un échec de leur résistance. Mais il n’en n’est rien car il reste seul juge de l’opportunité de sa décision et il ne faut jamais se moquer ou juger celui qui fait usage du safeword !
2) Pendant la séance par le dominateur
L’usage du safeword n’est pas réservé au soumis et il n’est pas exclu que ce signal de sécurité soit également utilisé par le dominateur. En effet, ce dernier est garant de l’intégrité physique et émotionnelle du soumis qui s’en remet complètement à lui. Cet état « d’abandon » confère au rôle du dominateur une dimension particulière. Et il peut arriver que le soumis soit plongé dans une sorte d’extase (cette fameuse sensation de flotter, voyager hors de son propre corps) qui lui enlève tout état de conscience. Le dominateur peut alors user du mot de sécurité selon son ressenti et personne ne doit songer à lui en faire le reproche. La séance n’est pas pour autant terminée et les partenaires peuvent repartir sur de nouvelles pratiques dans un état d’esprit apaisé.
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