L’humiliation, présente dans de nombreuses pratiques sexuelles
Il s’agit là d’un sujet qui fait beaucoup parler de lui surtout depuis que le phénomène « Cinquante Nuances de Grey » a démocratisé la pratique de la soumission/domination.
L’humiliation fait partie de la vie sexuelle de nombreux couples qui pratiquent de la domination sans la nommer ou même sans le savoir. Mais si dominer est un art, se soumettre et savoir subir une humiliation l’est tout autant.
Il existe plusieurs façons de pratiquer l’humiliation et il est important de faire toute la lumière sur ce point.
Qu’est ce que l’humiliation dans le BDSM ?
Il faut tout d’abord toujours garder à l’esprit que ceux qui la pratiquent sont des personnes consentantes et non forcées (même si la contrainte fait souvent partie de la soumission).
L’humiliation est une pratique qui génère un plaisir cérébral et physique dans laquelle une personne accepte volontairement de se soumettre à une ou plusieurs autres. La soumission suggère une relation de pouvoir dans un contexte érotique.
Dans le BDSM, on peut humilier avec des mots, des gestes, des positions ou bien à l’aide d’accessoires. Il s’agit d’un jeu dans le quel chacun occupe un rôle, une place prédéfinie. C’est pour cela que chaque séance doit faire l’objet de discussions préalables au cours desquelles chacun indique ses fantasmes, ses envies, ses limites… Mais ces derniers évoluent et les envies et limites d’aujourd’hui ne seront peut être pas ceux de demain.
La soumission et le BSDM en général, permettent de laisser libre cours à des pratiques qui seraient critiquées ou même condamnées dans la vie courante. Chacun des participants peut se laisser aller à explorer de nouvelles options, endosser une nouvelle identité, oublier temporairement ses obligations sociales et ses soucis professionnels. L’un peut choisir d’être un écolier indiscipliné, un domestique docile, tandis qu’une autre s’imagine en amazone ou encore en infirmière un peu sadique…
Dans tous les cas, le respect des limites posées par chaque partenaire est une condition absolument essentielle.
Comment pratiquer l’humiliation ?
La sphère des soumis/dominants s’est fortement étendue ces dernières années. Les sites de rencontre, les soirées privées, les clubs BDSM, les salons de discussion, ont contribué à son développement. Il est courant d’y croiser des soumis(es) attachés avec collier et tenus en laisse. Le collier (de chien) passé autour du cou de l’humilié est un symbole fort de cet attachement.
Certains dominateurs ont recours à un grand nombre d’accessoires, d’autres n’en font qu’un usage limité. La liste serait longue s’il fallait tous les citer. Mais on trouve en général : plug, cagoule, écarteurs, baillons, barre d’entrave, menottes, martinet, cage de chasteté etc….
On peut aussi improviser une séance érotique mais humiliante chez soi en utilisant des objets détournés de leur usage habituel. Mais il faut y aller doucement car tout ce qui n’a pas été conçu pour frapper peut blesser gravement !
Les objets courants (pinces à linge, brosse à cheveux, tapette à mouche, roulette pour la pâtisserie, film cellophane etc …) peuvent faire office de matériel.
Certains s’adonnent à la pratique de l’humiliation en public : Monsieur devra par exemple essayer des tenues féminines dans un magasin ou bien porter en ville ou au bureau une cage de chasteté dont Madame détient la clé.
Crédit photo : madam21